Augusta envoyé spécial
Retrouver Augusta. Tiger Woods attendait sans doute ce jour-là depuis le soir même de son étourdissante victoire aux Masters l'an dernier. Et tout le monde attendait Tiger Woods. Dans leur cadre immuable et manucuré, les retrouvailles ont bien eu lieu. Mais un invité-surprise s'était introduit dans les festivités: le vent. Un souffle ravageur, atteignant parfois les 90 km/h, venu d'on ne sait où, peut-être envoyé des terres lointaines qui ont engendré le jeu de golf. A moins qu'il ne se fût encore agi d'un caprice d'El Niño, désireux de tester les nerfs d'un autre enfant ouragan de 22 ans, qui, lui aussi, a tout bouleversé sur son passage l'an dernier. Eh bien, Tiger «El Niño» Woods a, pour tout dire, produit une formidable impression de sérénité, de force tranquille et de détermination, bouclant son parcours en 71, un sous le par. Juste de quoi voir venir, à un coup derrière Jose Maria Olazabal et à deux du leader de la première journée de ce 62e Masters, l'Américain Fred Couples.
Haie humaine. Tiger Woods est arrivé au dernier instant sur le tee de départ, dans un tel niveau de concentration qu'il affirme ne pas avoir entendu sa présentation au public. De même a-t-il avoué n'avoir pas prêté trop d'attention au jeu pourtant épatant du souriant jeune homme qui a partagé son premier tour d'honneur, encadré d'une haie humaine ininterrompue, le champion de l'US amateur, Matt Kuchar, 19 ans, qui a terminé dans le par.
Woods n'a pas été le seul à rester debout