Depuis hier, il n'y a plus de Fédération française d'haltérophilie.
Au terme de plus de cinq ans de crise, Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, a signifié à Bernard Garcia, son président, que l'agrément ministériel lui était retiré. C'est une première dans l'histoire du sport français et c'est l'une des plus vieilles fédérations sportives, créée en 1914, qui disparaît. «Face à une situation de blocage total, il est devenu inévitable de procéder à un retrait de l'agrément pour mieux engager la reconstruction de l'ensemble des structures fédérales», a justifié la ministre, après avoir reçu le futur-ex-président. Tout a commencé en janvier 1995, avec la révélation d'un déficit de 2,7 millions de francs. En mai 1996, la fédération était mise en cessation de paiements et placée sous administration judiciaire. Le passif, estimé alors entre 6 et 7 millions, serait aujourd'hui de 4 millions. Successivement, le ministère des sports de Guy Drut avait gelé la subvention (octobre 1995); retiré ses cadres techniques et suspendu sa délégation (février 1996); et décidé le retrait d'agrément (mai 1996). La non-publication de ce retrait au Journal officiel avant le changement de majorité allait bloquer cette décision. «J'ai voulu étudier la situation avant de me déterminer. Depuis ma prise de fonctions, tout a été tenté pour ne pas en arriver là», a précisé Marie-George Buffet.
Dans l'attente de la renaissance, qui exige une procédure longue, environ trois ans, et qui d