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Libération
Interview

Voile. Associé à Michel Desjoyeaux, Franck Cammas est l'un des favoris de Lorient - Saint-Barth. «En mer, mieux vaut réfléchir à deux».

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publié le 18 avril 1998 à 23h14

Avec 24 bateaux au départ, Lorient-Saint-Barth rencontre cette année

un incontestable succès. Une relative équité sportive, tous naviguent sur un même modèle, et le faible budget nécessaire à une telle entreprise (de 200 000 à 500 000 F) en ces temps de rigueur en sont probablement à l'origine. Une dizaine d'équipages, au bas mot, peuvent prétendre à la victoire finale. Parmi eux, le tandem Franck Cammas-Michel Desjoyeaux (Groupama). Cammas, 26 ans, part avec quelques avantages. Il connaît le trajet pour l'avoir effectué une première fois en 1994; le bateau de la course est celui sur lequel il a remporté la dernière Solitaire du Figaro. Ce qui pourrait se transformer en troisième avantage découle de ce qui aurait pu être un fâcheux contretemps. Bertrand Pacé était initialement prévu pour être son équipier, mais un accident de voiture, il y a trois semaines, l'a laissé à quai avec un bras cassé. Le choix du marin provençal s'est alors porté sur Michel Desjoyeaux, vainqueur de la première édition de la Lorient-Saint-Barth, en 1992, mais curieusement sans engagement cette année. Les deux compères, «figaristes» patentés, se connaissent bien: ils ont remporté ensemble le Spi Ouest France en 1994 et ils fréquentent le même centre d'entraînement de Port-la-Forêt en Bretagne, Mecque des solitaires français: «Heureusement qu'il a accepté, car c'est le meilleur choix qui pouvait être fait», estime Franck Cammas, qui nous livre son sentiment sur la course. Est-ce réellement un plus d'a