A la fin du siècle dernier, la société française fait la part belle
à la petite reine. Surtout celle qui s'illustre sur piste. En 1893, Clovis Clerc, le directeur des Folies-Bergère, finance la construction du vélodrome Buffalo, sis Porte Maillot à Paris. Un certain Henri Desgrange, journaliste spécialisé dans les exploits vélocipédiques, est choisi pour être le conseiller technique de l'entreprise. Quatre ans plus tard, l'engouement pour le vélo pousse ce même Desgrange à donner l'impulsion majeure à l'érection du vélodrome du Parc des Princes, garni de 20 000 places. Inauguré le 18 juillet 1897 par une course cycliste, cet anneau , à partir de 1902, sera le théâtre de l'arrivée du Tour de France. Quatre hectares et demi. En 1931, le vélodrome est détruit pour faire peau neuve. La mue engendre le stade vélodrome du Parc des Princes. Piste en ciment rose de 454 mètres, 60 000 spectateurs agglutinés, ambiance surchauffée. La nouvelle antre concurrence Colombes, stade olympique du Onze du Racing Club de France qui laisse entrevoir ses premières rides. Les deux stades vont coexister au fil des ans. Ils se partagent le gâteau sportif de la capitale après la guerre, au début des trente glorieuses et jusqu'aux années béton. On est en 1967, il faut faire de la place à la voiture: un anneau de bitume, le périphérique, voit le jour. Et fait fleurir les projets de réaménagement de la zone grise comprise entre Paris et Boulogne. Mais il faut ménager les environs, toucher au patrimoine