Menu
Libération

Grosse pagaille pour l'attribution, par téléphone, des derniers billets du Mondial. Le Comité d'organisation planté sur toutes les lignes

Article réservé aux abonnés
publié le 23 avril 1998 à 23h28

Le dernier loto du Comité d'organisation de la Coupe du monde a

tourné au chaos. Hier, 8 heures tapantes, le CFO met en vente les 110 000 derniers billets pour le Mondial 98. D'ultimes places permettant d'assister aux matches de la première phase (à l'exception du match d'ouverture) et aux 8es de finale. Les candidats acquéreurs se voient donc offrir l'ultime possibilité, sur un «simple» coup de fil, d'accéder au précieux sésame. Mais l'opération vire illico à la ruée. Dès l'ouverture du standard, les 90 opérateurs sont submergés. Le directeur général du CFO, Jacques Lambert parle «d'une journée ahurissante». Le CFO chiffre le nombre d'appels à près de vingt millions, dont un quart provenant de l'étranger. Prévisible? La vaste pagaille est vite dénoncé par les pays voisins, déjà en bisbille avec un mécanisme d'attribution de billet jugé «protectionniste» par la Commission européenne. Trente députés européens ont d'ailleurs concomitamment entamé une procédure devant le tribunal d'instance de Paris. Objectif: obtenir la revente de 712 484 billets vendus «de manière discrimatoire». Dans la foulée, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique ou Espagne montent au créneau. Fustigeant le manque d'organisation chronique des Français. L'avis est partagé par un porte parole deFrance Télecom: «Les organisateurs du Mondial ont largement sous-estimé la demande.» . Réponse de Lambert «Ce qui dépasse l'entendement, c'est le nombre d'appels ou de tentatives d'appels.» Finalement, seul 15 000 ticke