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Libération

Dix stades racontent dix villes (6). Le Stadium de Toulouse, un îlot de foot en Ovalie. Serré entre deux bras de la Garonne, il déborde rarement de spectateurs. Il est vrai qu'ici on est en pays de rugby. Et que les footballeurs du «Téfécé» flirtent avec la relégation en deuxième division.

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publié le 25 avril 1998 à 23h39

Toulouse, envoyé spécial.

Une photo publiée dans un magazine a fait de lui le jardinier français le plus connu au Japon. Le cliché représente Gustave Gasc, béret sur la tête, au volant d'un petit tracteur, sur la pelouse du Stadium de Toulouse. Il la bichonne depuis vingt-quatre ans. A quelques semaines de la Coupe du monde, il est fier des «douze à dix-huit centimètres» atteints par ses racines. Le sous-sol abrite des alluvions de Garonne, l'idéal pour le gazon comme pour la vigne. Pour l'instant, les nuits de Gustave sont peuplées de pelouses qui jaunissent brutalement. Au réveil, le jardinier inspecte son gazon et se rassure. Bien planté, il devrait résister aux tacles britanniques.

Les footballeurs anglais ne seront pas dépaysés. Pendant le Mondial, les athlétiques sujets de Sa Majesté joueront sur le seul stade insulaire de leurs voisins français. Le Stadium est en effet construit sur l'île du Ramier. Une étroite bande de terre qui se laisse bercer entre les bras de la Garonne. Rénovée, l'enceinte est devenue l'une des plus séduisantes de France. L'une des plus simples, aussi. Avec sa volumétrie claire, elle ressemble à un petit Wembley agrémenté d'asymétries et de touches occitanes. Mais le public toulousain n'est pas celui de Londres.

On rêve d'être Lens. Côté sport, il n'a que l'embarras du choix. Les clubs de la ville évoluent au plus haut niveau. Les handballeurs jouent, ce samedi, la finale de la Coupe de France. Le rugby, surtout, reste la référence. A chaque nouve