Imola, envoyé spécial.
Michael Schumacher ne s'imagine pas en maître des illusions. Quinze jours après sa victoire dans le GPd'Argentine, il insiste pour que l'on ne réduise pas ce résultat à un simple concours de circonstances favorables. Pour l'Allemand, ce succès qui l'a installé à la 2e place du championnat traduit les efforts importants de Ferrari pour revenir au niveau des McLaren-Mercedes. Avec une pincée d'intox, Schumacher aborde le premier Grand Prix européen de la saison en affirmant ses ambitions: «Je suis aussi confiant ici que je l'étais avant le GP d'Argentine. Cette saison va se résumer à un duel entre McLaren et Ferrari. Et pour l'instant je ne crois pas que Williams ou Benetton soient capables de se mêler à cette bagarre.» La première journée d'essais libres du GP de Saint-Marin a confirmé ses propos. Les deux McLaren ont obtenu les deux meilleurs avec une apparente facilité, mais Schumacher a encore réduit l'écart entre sa Ferrari et la meilleure monoplace du plateau. Mika Hakkinen et David Coulthard doivent sentir la pression monter dans leur sillage. A lui seul, Schumacher semble capable de déstabiliser le tandem McLaren. Si la monoplace britannique, victorieuse en Australie et au Brésil ne présente pas à Imola d'évolution radicale, elle va profiter - comme tous les clients Bridgestone de nouvelles gommes. Les pneus japonais pourraient offrir un avantage déterminant si le temps beau et chaud se maintient sur l'Emilie-Romagne. Mais la réplique de Goodyear