Marseille de notre correspondant
Les footballeurs marseillais ont fini leur saison, samedi, au Stade-Vélodrome, sous les sifflets et les cris de «Mouillez les maillots!» poussés par des supporters déçus après un triste match nul (0-0) contre Strasbourg. Une désillusion qui tourne à la colère si l'on aborde l'autre événement de la saison: l'agrandissement du Stade-Vélodrome. La forme choisie une ellipse ouverte, non couverte pour les trois quarts des tribunes induit deux inconvénients majeurs. Primo, le vent y est maître des lieux, et on a vu, lors de Marseille-Monaco en début d'année, combien il rendait aléatoire la pratique du football. Secundo, faute de couverture, les cris et les chants des supporters se perdent vers les cieux. Ce qui devrait être un chaudron, hommage aux fans les plus chauds de France, n'est donc qu'un temple des courants d'air.
Certes, quand le nouveau vélodrome est plein, comme pour OM-PSG le 8 avril, il est un bel objet d'architecture, une réussite même: à la fois grandiose et discrète, la structure de béton et d'acier s'efface derrière le public et le spectacle. Mais allez dire cela aux Winners, aux Ultras ou aux Dodgers! «Ils nous disent qu'en haut, des tribunes, on peut voir la mer et Marseille, mais nous on s'en fout! peste Colette, supportrice depuis trente ans. Nous, si on veut voir la ville, on monte à la Vierge de la Garde. Notre stade, maintenant, c'est le plus vilain de France. Il n'y a pas d'acoustique. A chacun de nos déplacements, nos