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Libération

SPECIAL ISRAEL. Le Bétar pour un samedi sabbatique. Le club de foot de Jérusalem veut respecter le sacro-saint repos.

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publié le 30 avril 1998 à 23h58

Le Bétar Jérusalem, c'est à la fois l'OM pour le public, au

tempérament très chaud, et le PSG, pour les moyens, gros. En tête du championnat de la Ligue nationale, le Bétar dicte sa loi sur les terrains. Et dans les coulisses de l'Israël Football Association (IFA). C'est ainsi que le club joue de toute sa puissance pour ne plus disputer de matchs pendant le sacro-saint sabbat. Pour Ehud Federman, son trésorier, il s'agit, tout au plus, de «concilier la vie de famille» avec l'amour du foot ­ le samedi étant l'unique jour de congé. «Certaines rencontres, d'ailleurs, se déroulent le vendredi après-midi; elles pourraient aussi se jouer le dimanche soir, tous les terrains sont désormais équipés de projecteurs.»

Sagui Cohen, chroniqueur sportif au quotidien Maariv et sur la deuxième chaîne de télé, s'esclaffe: «Ce n'est pas sérieux. Le foot appartient aux classes laborieuses; le vendredi, les gens sont encore au boulot aux heures où les matchs auraient lieu avant le sabbat. Le dimanche soir, ils ne pourraient pas emmener leurs enfants parce que les uns et les autres travaillent le lendemain. C'est une lutte entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. Les orthodoxes, qui sont derrière cette mesure, ne travaillent pas, ne servent pas dans l'armée. Le foot en semaine, c'est contre les travailleurs. D'ailleurs, en jouant en semaine en Coupe, le Bétar n'attire pas plus de spectateurs, bien que son public soit traditionaliste.»

«Moi, je veux respecter ma religion et continu