Menu
Libération
Interview

BOXE. Championnat du monde de Lorcy et Mendy, ce soir. Entretien avec le médecin Georges Perez: «Entre deux combats, un mois de repos minimum»

Article réservé aux abonnés
publié le 16 mai 1998 à 1h31

Depuis quelques mois, Julien Lorcy, qui affronte samedi soir Anatoly

Alexandrov (1), et Jean-Baptiste Mendy, opposé, lui, à Orzubek Nazarov, ont disputé plusieurs combats durs, de ceux qui laissent des traces dans l'organisme. Même si les deux Français ont satisfait aux examens médicaux obligatoires, comme avant tout championnat du monde (super-plume pour Lorcy et des légers pour Mendy), le docteur Georges Perez, président de l'association Médecine Boxe, démontre que le corps et le cerveau d'un boxeur n'oublient pas facilement la violence d'un combat.

Quel temps de récupération faudrait il observer après un combat dur? Un combat dur ­ surtout s'il va au bout des dix ou douze rounds ­ nécessite un arrêt total de la boxe pendant un mois et demi. Ce qui revient à ne pas recevoir de coup pendant cette période, mais une reprise progressive de l'entraînement physique et technique est possible quelques jours après le combat. Ce repos cérébral de quarante-cinq jours est indispensable car, après un combat dur, il y a toujours des poussées d'oedème au niveau du cerveau, provoquant des micro-hémorragies invisibles au scanner, examen obligatoire avant un autre combat. Ces petites hémorragies sont constantes, et pour que le tissu cérébral puisse récupérer, il faut respecter cette période sans traumatisme. Le temps de récupération doit être allongé si deux combats durs se succèdent dans un délai rapproché. Il faut également se méfier des sensations du boxeur, qui peut affirmer, en toute bo