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Libération

MOTO. L'Australien a remporté sa 48e victoire en GP. Pas la plus facile. En Italie, Doohan résiste à la folie Biaggi

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publié le 18 mai 1998 à 1h35

La Honda rouge termine péniblement un tour d'honneur au ras du

muret. Max Biaggi, pressé par des fans au bord de l'hystérie, les évite en passant sur l'herbe, repique sur la piste et repart à l'intérieur d'une des courbes du circuit du Mugello pour tenter de rejoindre le podium. Puis c'est l'émeute. Un fumigène rouge s'embrase, une cinquantaine de spectateurs se ruent sur le pilote romain tel un essaim d'abeilles. «Le public me donne une énergie particulière, avoue Mad Max, deuxième du Grand Prix d'Italie et toujours leader du championnat du monde 500 cm3, sept points devant Doohan. Soixante mille personnes scandaient mon nom. Cela donne chaud au coeur.»

«Mad Max». Le pilote Kanemoto, déjà triple champion du monde 250, est en train de signer sa première année en 500 d'une prestation exemplaire, aussi surprenante que son personnage. A Scarperia, sur le circuit toscan qu'il adule et où il a déjà gagné l'an dernier en 250, toute l'Italie l'attend. «Max, seul l'univers est plus grand que toi», dit une banderole plaquée sur le flanc d'une colline. Hier, pour le quatrième rendez-vous de la saison, Biaggi a encore prouvé qu'il était le seul à pouvoir prétendre chatouiller l'Australien Mick Doohan, quadruple champion du monde 500 et vainqueur pour la sixième fois d'affilée au pied du mont Mugello. «Doohan connaît cette piste comme personne. Il était bien trop fort pour moi, avoue le champion fantasque. Mais moi, j'ai réalisé une belle course.»

Conscient de redonner de l'intérêt à une c