Menu
Libération

RUGBY. Le club de la capitale champion après une grande finale.le paris reussi du stade français

Article réservé aux abonnés
publié le 18 mai 1998 à 1h30

Finale du championnat

de France. Stade Français bat Perpignan 34-7 (14-0).

Pour le Stade Français. 5 essais: Simon (18e), Mytton (28e), Bolo Bolo (41e), Gomes (60e), Dominici (81e); 3 transformations: Dominguez (18e, 28e, 81e); 1 pénalité: Dominguez (80). Pour Perpignan. 1 essai: Perarnau (77e); 1 transformation: Arandiga (77e).

Si on se place du strict point de vue musical, il est certain que l'hymne de l'USA Perpignan, l'Estaca, ballade antifranquiste fine et mélodieuse écrite en catalan par Luis Llach il y a bien longtemps, est plus bouleversant que celui du Stade Français, I Will Survive, produit anonyme d'une boîte à tubes du nouveau monde. Mais question rugby ­ et il est surtout question de ça pour une finale de championnat ­, le Stade Français était maître et dispensateur des émotions. Alors, pour quelques habitués attentifs qui n'ont pas vu depuis longtemps un si beau match en finale, la seule question était de savoir samedi soir s'ils avaient assisté à la première finale du rugby d'aujourd'hui, un an après la dernière finale du rugby d'hier entre Toulouse et Bourgoin.

«Faire du jeu». Il faut donc relever la plus grosse performance d'un match joué sans temps morts. Le Stade Français a réalisé samedi son meilleur match de la saison ­ c'est aussi l'avis de son entraîneur, Bernard Laporte ­, le plus abouti, le plus allègre, le plus libéré, et il l'a fait en finale. Il faut savoir de combien de calculs boutiquiers est fait habituellement un titre, par combien d'ennui sur le