Ambiance électrique. Entre la presse et Aimé Jacquet, le courant
passait jusque là de façon alterné. Façon je t'aime, moi non plus. Depuis l'épisode-entonnoir de la sélection de 28 à 22 joueurs de l'équipe de France (sèchement vilipendé par la presse populaire ou sportive qui ne décolère pas contre «la (non) méthode Jacquet»), le courant ne passe plus du tout. Ou en survoltage. C'est ainsi qu'en aparté Jacquet parle aujourd'hui de «presse nauséabonde». Echaudé par ce que son entourage décrit comme «un acharnement stupide», «un harcèlement destructeur», le sélectionneur n'a pas caché sa révolte ni mâché son mépris vis à vis des médias. A un moment clé. Au Maroc depuis lundi, l'équipe de France entame sa dernière ligne droite. Trois matchs: c'est ce qu'il reste à Jacquet pour peaufiner quelques schémas-types. Créer une alchimie. Le premier ce soir contre la Belgique (1); un autre vendredi face aux Lions de l'atlas; puis un ultime la semaine prochaine en Finlande. Hier, c'est pieds nus dans les baskets qu'Aimé Jacquet s'est livré au point presse, désormais quotidien. Une décontraction affichée, histoire de masquer sa révolte sourde, pas si injustifiée que cela. Jacquet parle ainsi du Maroc, «de merveilleuses structures», «de conditions exceptionnelles», du match «de référence» contre la Belgique «qui permettra de (se) situer dans la hiérarchie européenne». Puis, question: «Avec quel gardien?» Réponse: «Je vais vous le dire puisque c'est la seule chose qui vous intéresse, que ç