Sourire qui fend tout le visage, le bonheur du Français Cédric
Pioline est légitime. Après plus de trois heures et demie de jeu, il a fini par avoir la peau, de l'Uruguayen Marcelo Filippini, 80e mondial, 6-1, 3-6, 7-5, 6-7 (7-4), 6-4, pour son entrée dans le tournoi. Avoir la peau, le mot n'est pas trop fort tant les deux hommes ont paru souffrir mille maux, mille crampes aussi, au cours du dernier set. Les soigneurs ont même pointé leur nez pour dispenser leurs soins aux vaillants combattants. On a craint l'abandon successif, puis l'arrivée de la pluie, dont on ne saura finalement pas si elle aurait changé quelque chose à l'issu de cette guéguerre d'usure. Puis le numéro un tricolore, finalement plus résistant, a abrégé ses souffrances et celles de son adversaire avant la rupture. Pioline, battu l'an passé en seizième de finale par Kafelnikov, démarre donc ce Roland-Garros 98 en avalant un spécialiste de terre battue. Mais il se peut que liste de terre battue. Mais il se peut que quelques arêtes lui restent en travers de la gorge un jour prochain. A l'inverse du Français, l'Espagnol Sergi Bruguera, n'affichait pas la mine des grands jours. Finaliste l'an dernier contre le Brésilien Kuerten, le double vainqueur de Roland-Garros (1993 et 1994) a mordu la poussière dès le premier tour, devant le modeste Argentin Hernan Gumy, 106e joueur mondial. 6-2, 6-2, 6-3 en deux heures de temps: l'addition est salée. Elle était pourtant attendue. Depuis le début de l'année en effet, Bru