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Portrait

Zabaleta, «tu seras footballeur mon fils»Le vainqueur de Korda voudrait incarner le renouveau du tennis argentin.

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publié le 28 mai 1998 à 2h24

Il aurait dû jouer au football ou à la rigueur au rugby, «des sports

d'hommes», lui avait signalé son père, Carlos, ancien rugbyman lui-même dans le championnat argentin, et qui était horrifié que son deuxième fils veuille consacrer sa vie au tennis «un sport de femmes». Mais sa mère, Nidia, voyait les choses différemment, et Mariano Zabaleta eut plus tard, sans crampons aux pieds, largement l'occasion d'emporter la virile admiration paternelle.

Contrairement à l'an dernier, où il perdit au premier tour en trois sets contre l'Américain Jonathan Stark, les parents de Zabaleta ne sont pas présents à ce Roland-Garros. Mais, de leur petite ville de Tandil, ils n'ignorent rien évidemment de la victoire du fiston, malgré un rang de qualifié et de 216e mondial, contre la tête de série no 2 du tournoi, le Tchèque Petr Korda (6-0, 6-2, 3-6, 4-6, 6-3), mardi à la nuit tombante.

Le titre junior. Rien de très nouveau pour ceux qui connaissent ce garçon de 20 ans depuis ses années juniors, quand son jeu hérité des plus gros frappeurs du tennis argentin l'avait consacré champion du monde juniors en 1996, après dix tournois victorieux, dont l'Open d'Italie, Roland-Garros et l'Orange Bowl. «Quand j'ai gagné à Roland-Garros, c'était le grand bonheur, car c'est, et de loin, mon stade et mon tournoi préférés. Mais déjà je rêve aussi de l'autre coupe, bien sûr.» Son arrivée chez les professionnels, l'an dernier, n'allait pas franchement le rapprocher de son objectif suprême. Car après avoir dispu