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Michel Hidalgo: «Jacquet est cohérent»

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L'ancien sélectionneur des Bleus défend l'actuel entraîneur, qui, dit-il, «a toujours privilégié le groupe».
publié le 30 mai 1998 à 2h34

Avant Maroc-France disputé vendredi soir à Casablanca (1), dans le cadre du tournoi Hassan-II, Michel Hidalgo, patron de l'équipe de France demi-finaliste lors des Coupes du monde 1982 et 1986, revient pour Libération sur les débats qui s'agitent autour du groupe tricolore et de son sélectionneur (lire également en page médias).

Les faux-semblants de l'équipe type. «On parle sans arrêt d'équipe type. Mais une équipe type, ça n'existe pas. Aucune équipe qui joue le Mondial n'a d'équipe type. Personne n'a la formule magique pour se préparer idéalement à un tel événement. Même le Brésil, qui a disputé toutes les phases finales, n'en a pas. Tout le débat autour des titulaires est vain, second par rapport à la pensée de l'entraîneur et surtout par rapport à la logique du football. Aimé Jacquet a toujours été cohérent. Il a toujours privilégié l'idée d'un groupe sur les pressions diverses, médiatiques ou populaires. Il a résisté pendant l'Euro 96 pour ne pas intégrer Cantona ou Ginola. Là, il a refusé Vairelles comme Anelka.

Pourquoi? Parce qu'il a pensé qu'un joueur comme Dugarry, frais, bourré d'énergie, d'envie de revanche et complémentaire, était plus important qu'un attaquant brillant, puissant comme Anelka, mais sans expérience au plus haut niveau, et qui risquait de s'émousser. Il l'a fait parce que quand on est au coeur d'une équipe, on sent des choses, on décrypte des relations entre joueurs dont on ne peut parler publiquement. Parce qu'il faut de la contin