Le Castellet, envoyé spécial.
Décidément, chaque Grand Prix de France fait souffrir le pilote français Olivier Jacque. L'an dernier, il avait juré de briller devant son public et sur son circuit. Il avait signé la pole puis avait dû rendre les armes et les larmes au bout de la ligne droite, moteur cassé. Cette année, alors que le pilote lorrain figure désormais parmi les favoris, il doit esquiver les problèmes de toutes parts. Victime d'une fracture de la cheville droite lors des essais du Grand Prix d'Italie, il y a quinze jours au Mugello, Jacque a dû également faire face à de multiples pépins mécaniques. Le nouveau moteur Honda 250cc n'a pas la prétention d'être aussi performant que celui de l'an dernier, ni celle de pouvoir rivaliser avec les Aprilia d'usine. «On attend ces fameuses pièces-évolution depuis plus de trois mois, a lancé hier le pilote du team Tech3 après sa séance d'essais. Mais les évolutions ne sont pas à la hauteur de ce qu'on espérait.» Armé de deux béquilles, Jacque n'a pas le coeur à rire et c'est avec cynisme qu'il se fait une raison: «Ce n'est pas si mal d'être blessé puisque de toutes façons je n'aurais pas pu jouer la victoire.»
Douleur. Dans les stands du team de Bormes-les-Mimosas, on commence à s'habituer à ce rendez-vous maudit. «De toutes façons, il suffit de regarder où sont les premières Honda. Ukawa est à plus d'une seconde d'Harada. Moi, je suis à 1seconde 6 dixièmes... ajoute le premier pilote de l'écurie de Bormes-les-Mimosas. Même au max