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Portrait

Dewulf, constant dans l'imprévisible. Demi-finaliste surprise en 1997, le Belge se promène cette année.

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publié le 2 juin 1998 à 4h49

La chance du débutant, le coup d'éclat d'une année: tous ses poncifs

doivent désormais être enterrés en ce qui concerne le jeu pratiqué à Roland-Garros par le Belge Filip Dewulf, 39e mondial. Demi-finaliste l'année dernière alors qu'il sortait des qualifications (une prouesse en grand chelem que seuls John McEnore et Bob Giltinan réussirent, respectivement à Wimbledon et à l'Open d'Australie), il vient de se hisser fissa en quart de finale en trois sets. (7-5, 6-3, 6-1) et 1 h 42 devant l'Espagnol Francisco Clavet, 37e mondial. Etonnant, autant au regard de son bilan cette saison, qu'à la manière dont il s'est débarrassé de ses adversaires lors de ses trois premières rencontres. Depuis cinq mois, Dewulf n'avait pas goûté le moindre huitième de finale des 11 tournois dans lesquels il s'est aligné. Là, sur la terre battue parisienne, il n'a pas perdu un set. Samedi, le Belge a même écoeuré le Suédois Enqvist, 19e mondial et tombeur du vainqueur de l'édition 1996, le Russe Kafelnikov, en ne lui cédant que huit jeux. «Quand je suis arrivé ici, j'ai eu des frissons en repensant à l'année passée, explique Dewulf. Je commençais le tournoi avec plus de confiance que les autres parce que je savais que je pouvais bien jouer ici. Cela a joué un rôle dans les premières rencontres contre Larsson et Martelli.» Aguerri, fort d'une plus grande maturité? L'intéressé n'en semble pas convaincu. «C'est difficile à dire. L'année passée, je suis venu ici de nulle part. (...) Je crois que mon nive