Rio de Janeiro, correspondance.
Romario «cortado» (coupé), hurlent les radios. La nouvelle est tombée hier matin comme un couperet au Brésil: l'attaquant de 32 ans ne fera pas partie de la sélection pour le Mondial. Ainsi en a décidé la commission technique après de nouveaux examens médicaux, lundi. Contrariant toutes les affirmations des jours précédents, qui certifiaient la guérison du joueur, Lydio Toledo, le médecin de la Selecao, a donc annoncé, la mine défaite, l'éviction de Romario, ajoutant que «l'art de la médecine apprenait à être humble». Blessé depuis le mois de mai, le «petit» semblait se remettre lentement d'une contusion à la cuisse droite. Tandis que la sélection s'entraînait à Lésigny (Seine-et-Marne), Romario faisait des exercices, des élongations et du vélo jusqu'à «la nausée», selon ses propres termes, persuadé qu'il serait prêt à temps.
«A notre image». «En 24 heures, toute ma vie a basculé. C'était ma dernière Coupe, j'ai 32 ans. Je voulais être champion de nouveau», a déclaré, hier, un Romario en larmes. Des larmes qui ont coulé jusqu'à Rio, le fief de l'attaquant qui joue au club de Flamengo. Seul footballeur brésilien de prestige à oeuvrer au pays, Romario est ici une star. Alors, depuis le matin, dans les cafés, son nom est sur toutes les lèvres. «Romario est à notre image: mal éduqué, malin. Il sort du ruisseau, c'est un battant et nous le connaissons bien. Les autres joueurs sont bons, mais ce sont des étrangers pour nous», hoquette Reginaldo, port