Finale simple dames
Arantxa Sanchez-Vicario (tête de série n° 4, Esp.) bat Monica Seles (tête de série n° 6, E-U) 7-6 (7-5); 0-6; 6-2.
Si Arantxa Sanchez était un homme, elle s'appellerait sans doute Thomas Muster. En épinglant, samedi, l'Américaine Monica Seles en trois sets, l'Espagnole, 26 ans et 4e mondiale, a en effet élargi le sens du mot combativité, à quoi on la réduit trop souvent. Cette démonstration lui a permis de décrocher son troisième titre à Paris, après ceux de 1989 et 1994, pour sa sixième finale. Elle lui a également donné l'occasion de dominer, pour la première fois sur terre battue, Seles, 24 ans et 6e mondiale. Enfin, elle permet à l'Espagne de s'offrir un doublé en simple (lire ci-contre).
Entre les deux ressuscitées du tennis féminin, c'est la plus fraîche, la plus pugnace et la plus régulière qui s'est élevée le plus haut. La moins hantée, aussi. Sanchez, après vingt mois de disgrâce, a fait samedi étalage de son implacable tennis défensif. Retranchée sur la ligne de fond, elle a tordu le coup aux tueuses du circuit, qui, à en croire les gazettes, avaient renvoyé son jeu à l'ère néolithique. Erreur. Car Sanchez, c'est d'abord une formidable capacité d'adaptation et une intelligence tactique hors norme. Et un tennis-plume de canard qui lui permet de laisser passer tous les orages, fussent-ils symboliques, sans finir détrempée.
Seles à fond. Ainsi, quand débute le match après une averse, elle y sent sans doute un signe du destin. Les gouttes qui ralentisse