Menu
Libération

FOOT. Le Suisse a été élu président de la Fédération internationale. La planète ronde aux pieds de Blatter.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 juin 1998 à 5h17

Le 51e congrès de la Fédération internationale de football réuni à

Paris a élu hier son huitième président, le Suisse Joseph Blatter, qui succède au Brésilien João Havelange, patron de l'organisation depuis 1974, nommé dans la foulée président d'honneur. Il prendra ses fonctions au soir de la finale de la Coupe du monde le 12 juillet, épreuve reine de la Fifa. Le nouveau maître de la planète foot a obtenu 111 voix au premier tour contre 80 voix pour son concurrent Lennart Johansson, président de l'Union européenne de foot (UEFA). 191 des 202 associations membres avaient le droit de vote dans ce scrutin qui requiert une majorité des deux tiers au premier tour, soit 128 voix. La Fifa avait en effet au préalable accueilli quatre nouveaux adhérents, passant de 198 à 202 membres. Devant l'échec annoncé, le Suédois a aussitôt jeté l'éponge, au tout début du second tour.

Parti deux ans et demi plus tard que le président de l'UEFA dans une campagne où les coups bas n'ont pas manqué, Joseph Blatter, secrétaire général de la Fifa depuis dix-sept ans, a réussi finalement à rattraper son retard, en multipliant les tournées sur tous les continents. Il a surtout remporté la partie en imposant un vote à bulletin secret, conformément aux statuts de la Fifa. Johansson était opposé à cette formule. Car, dans le secret de l'isoloir, certains pays ont plus facilement lâché les consignes de vote du président de leur confédération. Le Danemark d'emblée, mais aussi la France, suivie dernièrement par