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Libération

Avec l'équipe de France. «J'sais pas moi, pfuff». Guivarc'h et les autres Bleus dans l'attente de leurs débuts.

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publié le 11 juin 1998 à 5h34

Pour éviter les inconvénients, il est prudent de causer de choses

légères. Pas de pittoresques déclarations, pas de propos enragés dont on ferait des pleines pages car, hier, l'équipe de France, à Clairefontaine, était en configuration d'avant-match. Il ne sera d'ailleurs pas dit que les Bleus d'Aimé Jacquet ne respectent pas la consigne. On peut même dire que les joueurs français qui ont toujours le temps d'être brefs, étaient hier en revanche assez prompts à rallonger le propos dès qu'il s'agissait d'évoquer la naissance de la petite dernière ou le mariage du cousin Léon. C'est humain, car le joueur en manque de jeu est un peu comme une cocotte sous la flamme. Alors il parle, de tout et de rien, et cela donne d'admirables pages, des interviews fracassantes où il est question demain face à l'Afrique du Sud «de défense solide sur laquelle la France peut compter» (Vincent Candela).

«Système». Mais que peut donc faire un joueur à 48 heures de son premier match de Coupe du monde? Il signe des autographes pour le fils du cousin d'une belle-soeur (Lilian Thuram). Ou alors il bavarde avec deux ou trois visages connus (Pires). Il peut même répondre à de terribles interrogations sur le pourquoi des entraînements à huis clos, «parce que c'est comme ça et c'est mieux quand on travaille de ne pas entendre les réflexions du public» (Marcel Desailly). Le Bleu, et c'est sa grande force, qu'il soit titulaire ou remplaçant, est prêt à tout entendre, à tout accepter («C'est le système qui déci