Les deux formations du match d'ouverture évoluaient selon un schéma
identique d'organisation, en 4-4-2, mais Brésiliens et Ecossais n'apportent pas du tout la même animation au jeu. En marquant dès la 4e minute sur un coup de pied arrêté (corner), le Brésil semble parti pour donner à cette Coupe du monde le visage offensif et pétillant que tout le monde espère. Malheureusement, au lieu de poursuivre sur cette voie, le tenant du titre se comporte en strict gestionnaire. Avec Giovanni assez terne et Rivaldo qui porte beaucoup le ballon, les ailes ne vivent pratiquement pas. Par ailleurs, les Brésiliens, dès la perte du ballon, n'effectuent aucun pressing sur les Ecossais, se contentant de se replacer au milieu du terrain.
Grâce aux erreurs techniques des Ecossais et, notamment, leurs longues balles, approximatives, les Auriverde récupèrent néanmoins le ballon, mais le remontent lentement avec de nombreuses passes courtes, qui permettent le repli défensif en bon ordre des Ecossais. Ils se retrouvent devant un bloc soudé et batailleur. Quand on n'a pas le ballon, il faut se battre pour exister. Les champions du monde abusent de passes en retrait, s'engluent dans un jeu stérile et sans rythme. Seuls quelques tirs lointains et quelques départs explosifs de Ronaldo matérialisent leur énorme possession de balle.
Par un jeu plus simple et plus direct, les Ecossais avec de longs ballons lancés sur Kevin Gallacher et Gordon Durie, dans le dos des latéraux brésiliens, déstabilisent toute l