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GROUPE C, DANEMARK-ARABIE SAOUDITE: 1-0. L'incorruptible arbitre Javier Castrelli est resté fidèle à sa réputation. Le shérif chérit les cartons

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publié le 13 juin 1998 à 5h43

But pour le Danemark: Rieper (68e)

Les deux équipes avaient sans doute déjà entendu parler du gaillard. Alors méfiance. N'empêche que l'arbitre Javier Castrilli, a vite mis Danois et Saoudiens au diapason, les calmant de deux cartons en moins d'une minute, assez pour refroidir leurs ardeurs, vu la réputation du bonhomme. Car derrière son front plissé, torturé par on ne sait quel problème, Javier est un indomptable qui dégaine ses cartons rouges aussi vite que la foudre. Sur le gazon, c'est une terreur pour tout le monde. Dans les livres, c'est déjà un record difficile à approcher: dans les 273 matchs de première division qu'il a arbitrés en Argentine depuis 1991, il a renvoyé prématurément aux vestiaires 256 joueurs.

Il se tient droit comme un i dans son nouveau survêtement rouge et noir, la tenue «détente» des arbitres sélectionnés pour le Mondial. D'une voix claire, il répond poliment, comme si chacun de ses gestes était pesé. Intouchable Castrilli. Incorruptible. Le cheveu court gominé tiré en arrière, deux énormes chaînes en or sous son maillot, cet Argentin de 41 ans, infaillible justicier du corps arbitral, est fier d'avoir été retenu par la Fifa pour figurer parmi les hommes en noir de France 98. Avec une autre satisfaction: voir enfin le règlement du foot rejoindre ses convictions en sanctionnant de manière draconienne le tacle par derrière.

«Justice». En Amérique du Sud, on le craint comme un puma blessé. Originaire du barrio e Caballito dans les quartiers nord de