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Libération

Groupe E: Corée du Sud-Mexique, samedi, 17h30. L'équipe asiatique refuse de se prêter aux photos et aux interviews. L'attaque coréenne, secret-défense

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publié le 13 juin 1998 à 5h43

L'équipe à peine descendue du car, l'ordre tombe: «Pas de caméra,

pas de zoom, pas d'interview.» Et surtout pas de journalistes mexicains! Une banderole et quelques drapeaux souhaitent la «bienvenue à l'équipe de Corée», des grillages, d'imposants gorilles et six policiers du Raid leur font écho. Pendant qu'à Ozoir-la-Ferrière les Brésiliens font la fête, à Guyancourt, au fin fond des Yvelines, les Coréens font la tête. Contrainte par le règlement d'ouvrir au moins deux de ses entraînements au public avant le début de la compétition, l'équipe sud-coréenne l'a fait cette semaine à contrecoeur: lundi en l'annonçant une heure à l'avance, puis mercredi en imposant des conditions draconiennes à la presse. Résultat, seule une poignée de journalistes coréens ont eu l'honneur de fouler la pelouse du terrain municipal pour approcher l'entraîneur Cha Bum-kun, une légende au pays du Matin-Calme depuis qu'il empocha deux coupes d'Europe comme joueur en dix ans de Bundesliga, avec l'Eintracht de Francfort puis le Bayer Leverkusen.

La demi-douzaine de journalistes français séquestrée dans les tribunes par un cordon de policiers, le quarteron de journalistes mexicains, dûment accrédités, refoulés hors du stade malgré leurs protestations («Nous ne sommes pas des espions!»), les joueurs se contentent d'une heure d'exercices anodins, une corvée imposée sous les yeux d'une centaine de gosses tenus à l'écart. Priés d'agiter devant les photographes les petits drapeaux qu'un officiel leur a distr