Seule la moustache, et donc le sourire, de Guus Hiddink, a l'air
sévère. Car pour le reste, l'atmosphère qui règne autour de l'équipe des Pays-Bas, à la veille de son premier match contre la Belgique, samedi, semble plutôt bon enfant. Décontractée, l'ambiance l'était déjà jeudi matin, lors du premier entraînement à Versailles, une heure à peine après l'arrivée du groupe à Orly. Vendredi, derrière les grilles royales du Trianon Palace, idem. Patrick Kluivert et Clarence Seedorf, visiblement inséparables, déambulent peinards dans les allées du parc, posent devant le tourniquet d'entrée de l'hôtel, mains dans les poches pour le premier, lunettes de soleil sur le nez pour le second, disent bonjour gentiment à tous les gens qu'ils croisent avant de s'échapper, dans une voiture avec chauffeur du CFO, faire une course. Frank Rijkaard, membre du staff technique, s'en va à pied visiter la ville. Ronald De Boer, une heure avant la conférence de presse officielle, prête sa belle gueule à qui veut la photographier. Et à l'heure de ladite conférence, alors que seuls huit joueurs sont censés faire salon pour répondre aux journalistes, ils sont autant d'interviewés buissonniers dans les couloirs.
Guus Hiddink pourtant l'assure, non, les trois victoires lors des matchs amicaux de préparation contre le Cameroun, le Paraguay et le Nigeria ne sont pas montés à la tête de ses joueurs. Et «nos deux victoires contre les Belges lors des matchs qualificatifs pour le Mondial ne nous permettent pas de