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Libération

Histoires baroques du foot belge. La vache, le roi et le charcutier

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publié le 13 juin 1998 à 5h48

Belgique envoyé spécial

Voyager dans le grand monde du ballon rond belge demande, pour le pèlerin en crampons, d'être prêt à en accepter toutes les peintures. Le découpage linguistique a considérablement voilé la situation, «qui n'était déjà pas très claire», raconte Jan Van Onsem, responsable des «affiliations» à la l'Union royale belge des sociétés de football association, plus connue sous le nom d'Union belge, car «c'est plus commode». Van Onsem n'a donc pas la tâche facile, car il doit trancher «au cas par cas» dans la grande affaire qui secoue le pays: le «décret flamand». Cet acte du gouvernement flamand offre au joueur amateur néerlandophone un statut de joueur professionnel. Ce joueur, donc, dont le contrat s'achève, est libre d'aller où bon lui semble. Une mesure, semble-t-il, pleine de bon sens. Mais ce n'est en revanche pas le cas dans la région francophone, qui crie au racisme, à tel point que certains politiques wallons ont suggéré de créer une équipe nationale qui ne parlerait que le français, mais dont il serait bon déjà de penser à tailler une étoffe bien distincte de celle qui habille «les Diables rouges», l'équipe nationale, l'un des derniers symboles unitaires.

Walhain, ballon et boudin Reste que si le joueur wallon amateur souhaite quitter aujourd'hui son club, on exige de lui qu'il règle à son trésorier une indemnité de départ. Dans le Brabant wallon, la situation aurait pu être amusante tant qu'elle n'affaiblissait pas les clubs, déjà mal en point. On co