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Libération

GROUPE H, ARGENTINE-JAPON: 1-0. Seul Batistuta a pu venir à bout de coriaces Nippons. Les Argentins en rodage.

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publié le 15 juin 1998 à 5h44

But pour l'Argentine: Batistuta (29e)

Le plus dur, c'est toujours la première fois. De gestes gauches en maladresses grossières, on peut sombrer dans le ridicule. Pas timide pour un yen, le Japon a joué hier sans complexe pour son baptême du feu en phase finale d'une Coupe du monde. Et seul un coup de patte de «Batigol», pour son 44e but en 60 sélections, a sauvé la mise d'un onze argentin au bleu très pâle. Au départ pourtant, Takeshi Okada, l'entraîneur japonais, était bien le seul à croire que ses hommes pouvaient «battre tout le monde». Erigée au rang de favori depuis son succès fin avril à Maracana, face au Brésil, l'Argentine se promettait ­ sans oser l'avouer tout à fait ­ de n'en faire qu'une bouchée. Son entraîneur, Daniel Passarella, n'annonçait-il pas une équipe «agressive» et «sûre d'elle»?

Sûre d'elle, elle ne l'est restée qu'un instant; dominatrice, elle ne le fut jamais. Dès l'entame, les Nippons vont chercher les Argentins jusque dans leur pampa. Incapable de citer le patronyme d'un joueur japonais avant la rencontre, Passarella apprend vite celui de Nakata, dont le panache auburn sème la panique dans la défense ciel et blanc. Cinq mille supporters japonais privés de billet ont beau être réduits à assister au match sur un écran géant, il en reste assez pour ressusciter Polnareff: «les ultras nippons» soutiennent leurs favoris sur un air du grand blond aux lunettes noires (Tout pour ma chérie). Jusqu'à ce que Naoki Soma ne se fasse hara-kiri dans sa surface: un