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Libération

Le fauteuil de Monsieur Fernand restera vide. Fernand Sastre, coprésident du Mondial, est mort à 74 ans.

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publié le 15 juin 1998 à 5h48

Un fauteuil vide en tribune officielle aux côtés de Michel Platini

lors du match d'ouverture, mercredi. Un portrait sur l'écran géant du Stade de France, samedi; une minute de silence à glacer le sang; des larmes sur les joues de l'ancien numéro 10. Fernand Sastre n'est plus. Le père de France 98 s'est éteint samedi matin à l'âge de 74 ans des suites d'un cancer du poumon. Ses obsèques se dérouleront mercredi à Saint-Maur-des-Fossés.

«Monsieur Fernand», coprésident du comité d'organisation depuis 1992, n'aura donc pas eu le temps de voir la compétition qu'il attendait le plus, celle qui devait être l'apothéose d'une carrière footballistique commencée en Algérie en 1946. A l'époque, l'inspecteur des impôts de la ville d'Alger s'occupait de l'AS Kouba, le club de la ville où il a vu le jour. A son retour en France, en 1962, il ne peut vivre sans football et gravit les échelons d'une Fédération française qu'il faut moderniser. Son travail va laisser quelques traces dans le football hexagonal. En 1984, l'équipe de France remporte les deux seuls trophées dont le pays peut s'enorgueillir: un titre de champion d'Europe en 1984 à Paris et une médaille d'or olympique à Los Angeles. Sous sa présidence la France brille, notamment grâce à un nom: Platini.

C'est avec cet emblème du football tricolore que l'ancien chef des services fiscaux va montrer toute son efficacité. A l'origine de la charte du football créée en 1973 avec l'UNFP, le syndicat des joueurs professionnels, Sastre suit à dis