Menu
Libération

GROUPE F, ALLEMAGNE-ETATS-UNIS: 2-0. Entrée en lice facile des champions d'Europe. Möller et Klinsmann, les vieux incisifs.

Article réservé aux abonnés
publié le 16 juin 1998 à 3h41

Buts pour l'Allemagne: Möller (9e), Klinsmann (65e)

Il y a sans doute une certaine démesure à voir David Régis, garçon de Villeneuve-Saint-George (Val de Marne), passé par Strasbourg avant de s'exiler à Karlsruhe, la main sur le coeur au moment des hymnes. Une naturalisation express grâce à son épouse américaine, et voilà le petit Français né en Martinique titulaire en équipe nationale. A 29 ans, sans en parler la langue. «Je pensais finir ma carrière sans connaître les joies d'une Coupe du monde», disait-il avant d'être l'appelé surprise de ce Mondial 1998. On le retrouve donc titularisé en défense dans ce premier match contre l'Allemagne. «J'aime la rudesse et la discipline du football germanique», disait récemment l'ex-Français. Cela tombe plutôt bien: dans son genre, l'équipe de Steve Sampson tente de proposer un jeu où la puissance rejoint l'esprit de corps, à l'allemande.

Calquer seulement. Car, hier soir, les jeunes Américains sont tombés, victimes d'une équipe allemande fidèle à elle-même. Redoutable par tradition. Ainsi, chargé du marquage de Jürgen Klinsmann, David Régis ne peut sauter aussi haut que l'Allemand. Dix minutes n'ont pas sonné qu'à la réception d'un corner, le trentenaire blond donc remet sur Möller, qui d'une tête fine, glisse le ballon entre une cuisse et un poteau américains. L'affaire paraît mal emmanchée. Et il faut même une sortie déterminée de Keller, le goal-keeper, pour devancer Klinsmann qui danse collé-serré avec son nouvel ami martiniquais.

Pr