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Libération

GROUPE G, ANGLETERRE-TUNISIE: 2-0. Après une demi-heure, les joueurs de Glenn Hoddle ont trouvé leurs marques. Les Anglais dans leur assiette.

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publié le 16 juin 1998 à 3h41

Buts pour l'Angleterre: Shearer (42e), Scholes (89e)

Sur le terrain, l'Angleterre n'a pas déçu. Battre 2-0 une équipe alerte, voilà une réponse inspirée. La partie a débuté depuis une dizaine de minutes et les joueurs de Hoddle peinent à instaurer leur rythme sur le jeu. Le milieu se cherche un brin, refusant le pressing, laissant venir les Tunisiens.

Le sélectionneur anglais a opté pour Anderton à la place du Mancunien Beckham, pour occuper le flanc droit du milieu du terrain. Les premiers automatismes, grippés, s'en ressentent. Shearer se multiplie en vain, Ince perce dans le vide, Scholes tricote à l'envers. Signe d'une mayonnaise qui tarde à prendre, la seule occasion dans la première demi-heure est tunisienne. A la 10e minute, Sellimi sert Ben Slimane au point de penalty, mais le tir de ce dernier est dévié sur le fil.

A part ça, on assiste à un football plutôt anémié. A croire que la Tunisie n'ose pas y croire. Le pays fut pourtant la première équipe africaine à remporter un match de phase finale. C'était en 1978, en Argentine, contre le Mexique (3-1). Seule la Pologne d'un certain Kasperczak, aujourd'hui à la tête de la sélection tunisienne, lui ferma la porte du deuxième tour. Kasperczak a beau opposer «combativité et solidarité», cela ne suffit pas. La preuve, avec le dernier quart d'heure, qui livre un modèle de foot made in England. On abuse des ailes en espérant un envol libérateur dans la surface.

Si, par trois fois, El Ouaer, le portier maghrébin, interdit splendid