Nantes, envoyée spéciale
Buts pour le Brésil: Ronaldo (9e), Rivaldo (45e), Bebeto (50e) A quelques heures du coup d'envoi, des milliers de numéro 9, le maillot de Ronaldo, déambulent dans les rues de Nantes, esquissant quelques pas de samba aux premières notes de musique et s'attardant aux terrasses. Du cours des Cinquante-Otages à la place du Maréchal-Foch, l'avant-centre brésilien a le don d'ubiquité. On se dit que le Carioca a bien fait de s'insurger contre son surnom, véritable manie nationale, à l'âge de 16 ans, juste avant la gloire, pour imposer que tous l'appellent désormais Ronaldo, son premier prénom. Les gamins des rues, butant sur la prononciation, l'avaient baptisé Dadado. En français, cela aurait fait un peu grand dadais. Seuls quelques rares supporters marocains drapés de rouge et vert viennent rappeler qu'hier soir le quadruple champion du monde n'est pas à la parade, comme au stade des Trois-Sapins à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), où les stars brésiliennes amusent la galerie tous les après-midi en dribblant en public pour la plus grande joie des sponsors.
Le tenant du titre, laborieux vainqueur d'une équipe écossaise aussi faible que malheureuse, doit affronter les Lions de l'Atlas, qui n'ont vraiment rien à perdre. La Beaujoire ne s'y trompe pas, qui tremble d'impatience dans des olas interminables. Elle se souvient bien d'Henri Michel, lui qui a joué seize ans à Nantes et qui y revient aujourd'hui comme entraîneur du Maroc. Elle n'a pas oublié non plus