En se replaçant rapidement, dès la perte du ballon, dans leur propre
moitié de terrain, toutes les équipes forment un bloc défensif compact face à leur adversaire.
Pour résoudre ce problème, beaucoup de formations abusent du jeu long dans l'axe soit afin de sauter la dernière ligne défensive et trouver un joueur lancé, soit pour chercher le jeu de tête d'un attaquant remiseur.
De nombreuses équipes s'entêtent à sauter le mur défensif, très peu choisissent de le contourner. Alors que, sur 40% des buts, la dernière passe est un centre, que chaque débordement suivi justement d'un centre (essentiellement celui en retrait) devient une occasion de but, le jeu sur les côtés n'est pratiquement plus animé par les ailiers de débordement. Il est abandonné aux joueurs dits de couloirs, ni attaquants ni défenseurs. Footballeurs qui déploient une grande activité, font preuve d'abnégation, créent de l'animation sur les côtés, mais parviennent rarement à être décisifs. Peu de dernières passes et, a fortiori, de buts concrétisent leurs nombreux efforts. L'Italien Di Livio et le Belge Boffin sont les archétypes de ce genre de joueurs.
Le Brésil, avec Roberto Carlos, et la France, avec Bixente Lizarazu, sur le côté gauche, mandatent leurs arrières latéraux pour animer offensivement les côtés, les obligeant à de longues courses pour se retrouver en position de centrer. Ces efforts répétés usent et entraînentde nombreuses imprécisions lors du dernier geste: ces joueurs perdent leur force dans une ac