But pour le Chili: Salas (69e);
pour l'Autriche: Vastic (90e).
Les adversaires de l'Autriche seraient bien inspirés de lire (ou relire) la chronique technique que Roland Gransart consacrait samedi dernier dans Libération aux instants cruciaux d'un match de football. Le début et la fin de mi-temps en font partie. La fin d'un match aussi. C'est précisément au cours des arrêts de jeu, que les arbitres du Mondial respectent d'ailleurs scrupuleusement, que l'équipe du Chili a laissé échapper hier après-midi à Saint-Etienne une victoire qu'elle tenait depuis un bon quart d'heure. Lors du premier match dans ce groupe B, l'Autriche avait déjà tétanisé le Cameroun en revenant à la dernière minute.
Ce manque de discernement punissait les Chiliens, dominateurs jusque-là. Le coup de pied imparable d'Ivica Vastic, qui trompait Nelson Tapia, faisait oublier les quelques coups de pattes inspirés des attaquants du Chili et surtout remettait en cause une qualification pour les huitièmes de finale que le succès qu'ils tenaient jusque-là aurait presque assurée.
A force de pousser et de se montrer plus créatifs, les Chiliens croyaient être sortis d'affaire, après une première mi-temps soporifique. Grâce à ce déboulé vers le but autrichien, que les défenseurs ne pouvaient neutraliser qu'en faisant faute. Un coup franc, jumeau d'un corner, permettait à la fameuse paire chilienne Zamorano-Salas de se mettre en évidence. Coup de tête du premier, coup de pied définitif du second et une ouverture du sco