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Libération

Groupe B, italie-cameroun: 3-0. Après des débuts laborieux face aux Chiliens, la Squadra Azzurra s'est rassurée hier contre des Camerounais réduits à dix pendant une mi-temps. L'italie retrouve son latin

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publié le 18 juin 1998 à 3h48

Buts pour l'Italie: Di Biagio (8e), Vieri (75e, 89e).

Christian Vieri, qu'on interrogeait avant le match sur ses adversaires camerounais, avait rigolé: «Je ne connais pas leurs noms, et je ne les reconnais pas physiquement. Je les identifie grâce à leurs chaussures. L'un en a des jaunes, un autre des rouges, un des bleues.» L'attaquant de l'Atletico Madrid a oublié de mentionner les belles blanches, celles de Raymond Kalla Nkongo, qui vont mordre à pleins crampons la cuisse de Luigi Di Biagio, peu avant la mi-temps. L'arbitre australien Edward Lennie, chaussé de sobres souliers noirs, n'hésite pas: carton rouge pour le libero camerounais, celui que l'on surnomme «Baresi», et dont on dit qu'il insiste souvent auprès de ses coéquipiers pour qu'ils soient «corrects» avec l'adversaire...

Il n'est sans doute pas méchant, Kalla, mais, à l'image de son équipe, il s'est tellement lancé corps et âme dans le match qu'il s'est laissé emporter. Son équipe perd alors 1-0, depuis que, en début de match, Roberto Baggio a déposé une belle balle sur la tête de Luigi Di Biagio. Alors, à la reprise, les Camerounais prennent tous les risques. M'Boma, l'avant-centre transformé par son coach Claude Le Roy en demi défensif, a un bandeau blanc pour arrêter le sang qui coulait mais ça ne l'empêche pas de donner des coups de tête tous azimuts. Angibeaud le Niçois donne le tournis. Song l'ancien Messin fait le ménage derrière pendant que, devant, Ndoh le «villageois», qui ne connaît que le championnat