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Libération

Groupe C, France Arabie Saoudite, ce soir. La bande à Jacquet pas inquiète de rencontrer un adversaire qui lui est parfaitement inconnu. Les Bleus: «l'Arabie, c'est où, dites?»

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publié le 18 juin 1998 à 3h48

Comment donc parler d'une équipe dont on ignore quasiment tout? «Je

serais incapable de vous sortir un nom, mais je sais qu'ils sont bons», renifle Desailly. «Je ne connais aucun des joueurs, ajoute Barthez. De toute façon, je ne me prépare jamais en fonction de l'adversaire, je ne fais jamais attention à qui j'ai en face, un petit avant-centre, un gaucher, un dribbleur.» «Quand on fait le tour de l'équipe saoudienne, il y a peu de joueurs qu'on connaît vraiment, confesse Lizarazu. Face à eux, on ne sait pas trop à quoi s'en tenir, on sait juste qu'ils vont avoir envie de se refaire après leur premier match perdu contre le Danemark.»

D'où l'intérêt de la séance cinéma d'hier soir au cours de laquelle Jacquet devait présenter à ses joueurs quelques bribes de cette équipe saoudienne à l'organisation et à la composition bien mystérieuses. Le sélectionneur national devait donc pointer de son doigt technico-tactique les qualités, et les lacunes, de la formation entraînée par Carlos Alberto Parreira, coach de l'équipe brésilienne championne du monde en 1994. «C'est une équipe technique, très technique même, qui a dans ses rangs des joueurs de qualité qui mériteraient de venir faire un tour en Europe. Elle laisse le jeu à l'adversaire pour profiter ensuite des erreurs ou des espaces», a juste souligné Jacquet.

De là cette légitime prudence revendiquée collectivement. Pour Jacquet, il s'agira avant tout d'«être patient» et surtout d'avoir «la maîtrise du jeu». «Nous devrons aborder cet