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Libération

Tableau noir. Les petits qui copient les grands

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publié le 18 juin 1998 à 3h51

A ce stade de la compétition, nous pouvons nous faire une idée

générale sur chacun des participants, toutes les équipes ayant au moins joué un match.

En ce qui concerne les équipes dites de second plan par rapport aux grandes nations du football, il apparaît que leur jeu ­ le Maroc mis à part ­ se calque plus sur l'imitation que sur la création ou la fougue. Elles sont toutes bien préparées, très appliquées et ne sont pas mises en difficulté tant sur le plan physique, technique ou tactique par leurs adversaires.

Elles bénéficient d'un encadrement professionnel expérimenté mais peut-être peut-on regretter que certaines équipes, qui s'en remettent à des techniciens étrangers, perdent leur identité. Toutes, aussi bien au niveau des résultats que dans leur manière de jouer, ont répondu présentes mais nous ont laissés sur notre faim: pas de surprise, aucune révélation de joueurs.

Prenons l'exemple de la Jamaïque, qui a semblé plus «réciter» que jouer. Bien que menée au score, elle faisait circuler le ballon latéralement et cela ramenait inlassablement la balle au point de départ.

L'imitation des grandes nations du football va jusqu'au tableau noir, à l'organisation du jeu proprement dit. L'Afrique du Sud a ainsi joué à Marseille contre la France selon un schéma 3-5-2 (trois défenseurs, cinq milieux, deux attaquants). Ce schéma est actuellement très à la mode, après avoir été adopté par l'Allemagne, qui aligne systématiquement trois défenseurs. Le souci est que cette imitation ne pro