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Libération
Interview

«Tous les gardiens sont des monstres de travail»

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Philippe Bergeroo, entraîneur des goals français
publié le 18 juin 1998 à 3h48
(mis à jour le 18 juin 1998 à 3h48)

C'est à Philippe Bergeroo, adjoint d'Aimé Jacquet que revient la charge d'entraîner les gardiens de but tricolores. L'ancien international revient sur sa façon de travailler et sur Fabien Barthez, titulaire demain contre l'Arabie Saoudite.

Comment travaille-t-on au quotidien?

La semaine est en fait assez organisée: pendant trois jours, on fait mes exercices spécifiques, puis au fur et à mesure que se rapproche le match, les gardiens font les exercices qui leur sont propres dans chacun de leur club. Fabien (Barthez) à Monaco avec Ettori, Bernard (Lama) quand il était au PSG avec Bats, Lionel (Charbonnier) à Auxerre avec Cuperly. Personnellement, je travaille beaucoup en vitesse-détente. Des exercices sans beaucoup de répétition mais où l'on travaille à 100%, avec un temps de récupération important. Afin de garder une bonne lucidité pour les exercices suivants. Car tout n'est en fait qu'une répétition de gammes.

Comment progresse-t-on dans la façon d'entraîner les gardiens?

Je vais beaucoup à l'étranger voir ce qui se fait. Aujourd'hui, je pense connaitre environ 80% des exercices existants, il me reste à découvrir les 20% restants. Parce que les entraîneurs de gardiens de but ne travaillent pas tous de la même manière. Certains restent secrets, ne veulent rien dévoiler. Moi, je donne. Et certains me le rendent bien. Comme Irribar, qui m'a reçu à Bilbao. C'est lui qui a formé Arconada ou Zubizarretta (ancien et actuel gardiens de l'Espagne, ndlr