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Vue de SuèdeNos amis norvégiens""

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publié le 18 juin 1998 à 3h53

Heureux Suédois! Leur équipe n'est pas qualifiée. Pour eux, pas

d'angoisse, ils ne peuvent pas perdre. Mais le flegme viking n'y fait rien, ils ne veulent pas être en reste. Du coup, une question hante le royaume: qui doit-on supporter? Bien sûr, il y a la sacro-sainte solidarité scandinave. Presque un devoir. Les Suédois n'ont même pas à se creuser la tête pour trouver un favori. Entre le Danemark et la Norvège, il y a là un bon terreau pour quelques pelletées de chauvinisme nordique. Mais, bien sûr, ce n'est pas si simple. En 1986, à Mexico, la Suède, non sélectionnée, avait reporté son affection sur l'équipe danoise. Cette fois-ci, le Danemark présente un avantage de taille: Bo Johansson, le responsable de l'équipe, est suédois. Bon nombre de ses compatriotes en mordent aussi pour la paire Laudrup. Les deux frères sont connus en Suède où l'on apprécie leur jeu. «Mais l'équipe n'est plus aussi bonne qu'avant», regrettent les connaisseurs. La Norvège, alors? Difficile. Tout le monde connaît Drillo, le stratège fou d'informatique. L'équipe norvégienne a bonne réputation, les médias suédois en ont longuement parlé. Lors du match Maroc-Norvège, dans les studios de la télé à Stockholm, de jeunes écoliers agitaient sagement des petits drapeaux norvégiens. Mais, en dépit de leur bonne mine, les Suédois en veulent farouchement à leurs voisins. «En théorie, les Suédois seraient plutôt pour les Danois et les Norvégiens, confie un éditorialiste du quotidien Expressen. Tout en souhai