Le regard
«Zidane est un funambule, qui déroule son football sur un fil invisible. Il reste le type même du joueur qui a appris le ballon dans la rue , même s'il est passé par un centre de formation. Son regard est tout entier rivé vers le ballon, comme s'il contemplait le vide sous ses pieds. Zidane a le regard humble et généreux. Mais il ne faut pas s'y tromper. Ce regard dissimule une grande vision périphérique qui lui permet de lire instinctivement le jeu et de distribuer les ballons. Sa vision du jeu dépend de l'équipe dans laquelle il évolue. A la Juve, cette vision est prépondérante. Avec l'équipe de France, elle l'est moins. Son apport est plus technique que tactique.»
Le coeur «C'est un affectif, un tempérament chaud, un joueur qui se place sur le registre émotionnel , contrairement à un Deschamps par exemple. Résultat, il se donne sans compter, se multiplie, d'autant qu'il se sait une des clés de l'équipe de France. Il se sent trop investi d'une mission, parfois, il prend trop le jeu à son compte alors qu'un meneur de jeu doit, surtout, faire jouer les autres: lors du match face à l'Afrique du Sud, il a touché 77 ballons. C'est limite, et il risque de se cramer. Car son endurance paraît loin d'être exceptionnelle, même si elle a singulièrement augmenté depuis qu'il évolue à la Juventus.» Les jambes «Ses frappes de balles sont correctes sans être exceptionnelles. Ses qualités de finisseur sont encore mal exploitées. C'est dans ce domaine qu'il peut encore nettemen