Etrange sensation et propos doux-amers dans la grande salle, où l'on recueille, le match terminé, les avis des uns et des autres. Deux tons donc, dans les discours français. La victoire évidemment, saluée comme telle, puisqu'elle emmène le groupe en 8es de finale; et les deux faits qui entachent tristement le joli succès des Bleus: la blessure de Dugarry et le carton rouge de Zidane.
«On est bien entendu heureux d'avoir gagné; même si l'équipe a dominé, nous sommes conscients que le match n'a pas été facile, et nous avons manqué beaucoup trop d'occasions en première mi-temps pour être tranquilles et sereins», dira d'abord Aimé Jacquet. Avant d'étendre un voile de brume sur le moral des Tricolores: «Tout serait beau si nous n'avions pas eu la blessure de Christophe Dugarry, qui à mon avis est assez grave. D'après le docteur Ferret, il semble qu'il s'agisse d'un méchant claquage. Christophe devrait être immobilisé au moins une quinzaine de jours.» Une malédiction frapperait-elle les attaquants? C'est ce que Stéphane Guivarc'h n'est pas loin de penser. Lui est sur le chemin de la convalescence, mais, «pour Christophe, c'est un peu plus dur, un peu plus délicat. Pour lui, la compétition est quasiment finie. C'est ça le foot», dit l'ex-Auxerrois, dont les phrases sont empreintes d'un fatalisme bon teint.
Et, il y a le cas Zidane, premier joueur français de l'Histoire expulsé dans une phase finale de Coupe du monde. C'est évidemment autour de ce sujet que Jacquet réagit d'une maniè