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Libération

Tableau noir. Plus vite, plus longtemps

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publié le 19 juin 1998 à 3h58

C ertaines mesures prises par la Fédération internationale (Fifa)

peuvent, de prime abord, paraître secondaires, voire anecdotiques. Mais, une fois appliquées, elles ont des conséquences inattendues et essentielles. C'est ainsi qu'en voulant lutter contre l'antijeu et empêcher de «jouer la montre», la Fifa a énormément fait progresser le temps réel de jeu.

Premiers visés, les gardiens, leurs attitudes et habitudes. Ils n'ont plus le droit de récupérer le ballon à la main lors des passes en retrait et ne peuvent pas le garder plus de six secondes dans les bras lorsqu'ils l'ont gagné lors d'intervention. Du coup, le jeu s'est accéléré.

D'autres éléments contribuent à augmenter le temps de jeu. Sept ballons de rechange sont désormais disponibles: lorsqu'une balle sort du terrain, une autre est rapidement mise à disposition. Les arrêts de jeu lors des changements de joueurs ou lors de l'intervention des soigneurs sont désormais comptabilisés. Ainsi, le temps de jeu réel moyen est passé de 55 minutes en 1990 à 61 minutes en 1994 lors de la Coupe du monde , pour atteindre 70 à 75 minutes pour ce Mondial. Soit une augmentation de plus de 20%. Les répercussions sont inévitables: plus de mouvements, plus d'attaques, plus de spectacle, de rebondissements" Mais aussi plus d'efforts demandés aux joueurs, ce qui peut entraîner des fins de matchs pénibles et épuisantes. Ainsi certains Norvégiens ont souffert de crampes contre l'Ecosse, phénomène exceptionnel à ce niveau. Fatigue physique, ma