Attente et volontarisme, vendredi sur le coup des 13 heures. Ils ont
tous revu les images de l'incident de la veille. Avis général : un match de suspension, pas plus, pour Zidane. «Je pensais que son geste était plus violent, dit Jacquet. Sans l'excuser, je trouve agaçant de voir sanctionner les meilleurs joueurs», plaide-t-il. «Franchement», entonne le choeur des joueurs, «c'est moins méchant que ce que l'on pensait.» Alors tous espèrent que la commission de discipline se montrera conciliante.
Manque de chance, ou de discernement. La nouvelle tombe aux alentours de 16 heures : Zinedine Zidane est suspendu pour deux matches. Aïe ! Avant même la rencontre contre l'Arabie Saoudite, et en cas de victoire, le sélectionneur avait pourtant déjà prévu de faire souffler son meneur de jeu pour le dernier match de poule. Histoire de le ménager physiquement, histoire de lui éviter un second carton jaune qui l'aurait alors automatiquement empêché de jouer en huitièmes. Seulement est soudain venu se greffer l'incroyable : que Zidane pète un peu les plombs, et qu'il en prenne donc pour deux matches. Et ce chiffre-là, quoi qu'en pensent partenaires et staff technique, est plutôt embarrassant.
Car s'il semblait logique de procéder à des réaménagements pour le match de mercredi contre le Danemark, pour faire tourner l'effectif, pour «montrer qu'on est vraiment une équipe de 22», comme le dit Deschamps, tout cela restait du domaine du temporaire, il n'était alors aucunement question de se pass