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Libération

Groupe D, Nigeria-Bulgarie: 1-0. Les Super Eagles sont d'ores et déjà qualifiés pour les 8es de finale grâce à une superbe première mi-temps. Les Nigérians trop verts pour les vétérans bulgares.

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publié le 20 juin 1998 à 4h05

But pour le Nigeria: Ikpeba (27e)

Bora Milutinovic sourit derrière ses grandes lunettes. «Les gens aiment le spectacle, on en a fait cet après-midi.» L'équipe qu'il entraîne depuis janvier vient d'empocher trois points supplémentaires, se retrouve en tête du Groupe D et est qualifiée pour les huitièmes de finale. «Je suis fier pour eux et pour tous les Nigérians», continue l'entraîneur serbe. Le Nigeria, après avoir battu l'Espagne 3 à 2 il y a une semaine, s'est replacé dans la peau d'un outsider en battant la Bulgarie. A la grande satisfaction des 48 000 spectateurs du parc des Princes qui n'avait rien oublié de cette désastreuse soirée du 17 novembre 1993, quand Emil Kostadinov et Hristo Stoitchkov avaient privé la France du Mondial 1994. La fierté des joueurs, tournés vers leur drapeau pendant les hymnes, n'y fera rien, la Bulgarie n'est toujours pas en odeur de sainteté dans l'enceinte parisienne. La tactique bulgare est bien pâle face au tourbillon nigérian. Même l'immuable tour centrale incarnée par Trifon Ivanov ne contrôle plus, malgré son flegme, une défense réputée de fer. Le jeu est vert. Totalement. Et les déboulés des deux attaquants bulgares sont souvent à contretemps avec la fanfare qui s'époumone dans la tribune de Boulogne. Les vrais danseurs sont dirigés par Bora Milutinovic. Ils dominent, poussent, pressent. Ils caressent le ballon, tournent autour, rendent chèvre les défenseurs bulgares. Daniel Amokachi, l'homme en pointe de cette équipe, tente une pe