Il n'y a pas de grande équipe sans une grande défense. L'équipe de
France illustre parfaitement cet axiome. En ne concédant aucun but et n'ayant connu qu'une seule situation délicate jeudi (la sortie de Barthez dans les pieds d'un attaquant), elle a affiché une solidité impressionnante.
Bien évidemment, la défense concerne toute l'équipe. De même que le gardien de but est le premier attaquant par ses relances, le premier défenseur est l'attaquant de pointe par son replacement sur le terrain et son harcèlement sur l'adversaire.
Les trois lignes françaises (attaquants, milieux, défenseurs) sont très rapprochées et situées très haut sur le terrain. Elles donnent l'impression que les matchs se déroulent sur la moitié offensive du terrain, réduisant ainsi l'espace de jeu des adversaires.
Plus précisément, le bloc défensif avec deux milieux, un de chaque côté, balayant le terrain latéralement suivant la position de la balle, récupère énormément de ballons, gagne de nombreux duels et pratique l'interception à merveille. Tous ces joueurs font preuve d'une grande culture tactique.
La défense se joue à quatre arrières, elle est dite «à plat», sans libero décroché. Elle est en «zone» avec une couverture mutuelle des défenseurs centraux et latéraux. Tout cela est rendu possible par les qualités athlétiques impressionnantes des Français, dotés d'un jeu aérien remarquable. Ils ne craignent pas les duels un contre un, dont ils sortent vainqueurs sans commettre de fautes.
Si les défenseurs centra