En marge du match Allemagne-Yougoslavie, hier après-midi à Lens
(lire page 24), un gendarme a été grièvement blessé. Non au cours d'un des affrontements qui ont émaillé la journée, entre supporters allemands, sans billets mais pleins de bière, et les forces de police, mais victime d'une agression en règle. C'est alors qu'il gardait un car de son unité, à l'issue du match, qu'il fut attaqué par derrière par un groupe de supporters allemands et, selon Jean-Noël Humbert, directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais: «martelé à terre à coups de pied» par un seul homme. Victime d'un «grave traumatisme crânien», le gendarme est tombé dans le coma. Après avoir été soigné sur place, il était évacué au centre hospitalier de Lille par hélicoptère en fin d'après-midi. Hier, à 23 h 30, le maréchal des logis chef, de l'escadron de gendarmerie mobile 12-9 d'Arras, 44 ans, père de deux enfants, était toujours dans un «état clinique dramatique». Le service de réanimation neurochirurgicale du CHRU de Lille émettait un avis pour le moins réservé: «Il est difficile de dire si son état va évoluer très vite. Il n'est pas raisonnable de donner un pronostic à court terme.»
Identifié par des témoins, Son agresseur présumé était arrêté peu après et placé en garde à vue. Le préfet du Pas-de-Calais, Daniel Cadoux, déclarait en fin d'après-midi que, selon le recoupement de plusieurs témoignages, il y avait «une forte présomption sur la présence de membres de l'extrême droite allemande parmi ces hoolig