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Libération

GOLF. L'US Open s'est achevé cette nuit sur le parcours infernal de San Francisco. Jeu de massacre sur le green.

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publié le 22 juin 1998 à 4h06

San Francisco, envoyé spécial.

La «chose» paraissait tellement monstrueuse que l'on avait tout de suite fait appel à de vieux sages pour essayer de percer son mystère. Avec quel score le vainqueur pourrait-il soulever le trophée du 98e US Open? Deux des anciens vainqueurs du tournoi, Hale Irwin et Tom Watson, tombèrent d'accord dès le premier jour: «Personne, affirmèrent-ils, ne finira en dessous du par.»

A l'attaque du quatrième et dernier jour, un seul joueur pouvait encore mettre à mal ce jugement, l'Américain Payne Stewart, 41 ans, dont le total de 207 le maintenait à 3 sous le par, fixé à 70. Ses poursuivants immédiats ­ Tom Lehman et Bob Tway ­ accusaient 4 coups de retard, suivis par le Zimbabwéen Nick Price et l'Américain Lee Janzen, à 5 coups. Quant aux autres, ceux qu'il était permis d'attendre en une telle occasion" L'Anglais Lee Westwood, la nouvelle terreur européenne, ou José Maria Olazabal? A 8 coups du leader. Tiger Woods? A 9 coups. Et à plus de 10 coups, les Mickelson, Duval, Montgomerie, Leonard, O'Meara, Couples ou encore le Sud-Africain Ernie Els, tenant du titre, mais handicapé cette année par un mal au dos.

Conditions extrêmes. La «chose» en question ­ le parcours de l'Olympic Club à San Francisco ­ avait accompli la mission qui lui était assignée: faire passer le jeu des meilleurs pros de la planète au broyeur du stress et de l'expectative. Sortirai-je ou non le driver? Telle était la question pour tous, face à des conditions typiques de l'US Open, mais