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Libération

Pas une guerre, un beau spectacle. L'Iran remporte (2-1) avec panache un match enflammé.

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publié le 22 juin 1998 à 4h07

Buts pour l'Iran: Estili (41e); Mahdavikia (84e)

Buts pour les Etats-Unis: Mc Bride (87e)

A la 40e minute de chaque mi-temps d'un match dingue, enflammé et ouvert comme peu depuis le début de ce Mondial, Reza Hamid Estili, sur un coup de tête, Mehdi Mahdavika sur une couse folle, sont devenus des pashads d'Iran. En sport, l'occasion fait le larron. Les présidents Khameni et Clinton le savaient qui avaient profité de cette première vraie rencontre, avec centaines de millions de téléspectateurs pour témoins, pour se faire des avances. Ils n'étaient pas les seuls. D'autres larrons s'étaient glissés dans le virage sud avec des banderoles favorables à à l'opposant Radjavi, le chef des moudjahidins du peuple. Mais les vrais larrons, ceux qui ne voulaient pas être marrons à cette occasion, étaient vingt-deux joueurs, en rouge et en blanc, dans le stade de Gerland.

Il est des matchs à ne pas perdre, avait-on entendu toute la semaine. Il est aussi des politiques à ne pas trop écouter, furent sans doute les derniers mots des deux entraîneurs. Contre toute attente donc, malgré plateau de thé, roses et fanions échangés en prélude, vingt-deux joueurs entamèrent le match avec une incroyable «gagne» dans le ventre. Chacun à leur manière, et c'est là que ce fut chouette. Les Américains, à l'aide d'un pressing plus agressif que jamais, tentèrent le K.O. psychologique. Deux têtes sur la barre en moins de quinze minutes faillirent les combler. Mais il était écrit qu'hier soir, Abedzdeh le gardien