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Libération

Groupe A, Ecosse-Maroc à 21 h. En sept Mondial, ils n'ont jamais passé le 1er tour. Les Ecossais contre leurs fantômes.

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publié le 23 juin 1998 à 4h11

Saint-Rémy-de-Provence envoyé spécial

Les Ecossais ont un sacré compte à règler avec la Coupe du monde. En 1950, les organisateurs invitent les deux premières nations du championnat britannique. L'Ecosse émet sa condition: elle vient seulement si elle finit ce championnat en tête. Deuxième, elle décline l'offre et doit encore attendre quatre ans pour participer à sa première Coupe du monde. Depuis, elle en a disputé six autres; depuis un quart de siècle, l'Ecosse n'a raté que le dernier Mondial aux Etats-Unis. Mais, en sept participations, elle ne compte pas une qualification pour le second tour. Parfois, elle l'a ratéd'un cheveu, trois fois éliminée à la différence de buts. En 1978, l'équipe de Dalglish a même battu les Pays-Bas, futurs finalistes, sans aller plus loin. Arrêtez le massacre: aujourd'hui, les fans écossais en ont assez de passer pour les plus sympas, les plus émouvants, puis de plier leurs kilts les premiers et de rentrer à la maison sous les sourires polis de leurs adversaires. Ils veulent un résultat. Autant dire que l'équipe qui va entrer à Geoffroy-Guichard pour affronter le Maroc est gonflée à bloc. «Ils savent que c'est le match le plus important de leur vie», dit le coach Craig Brown (lire les enjeux ci-dessous). «C'est une finale pour nous, insiste le capitaine Colin Hendry. Pour l'instant, c'est seulement un rêve. Mais on va essayer désespérément de gagner ce match pour faire quelque chose qu'on n'a jamais fait auparavant.» A Saint-Rémy-de-Provenc