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Interview

Le kiné, homme de lard. Philippe Boixel détaille son rôle chez les Bleus.

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publié le 23 juin 1998 à 4h13

Philippe Boixel, 41 ans, est l'un des quatre kinés de l'équipe de

France. Sa grande singularité est d'être confronté à des pathologies différentes. Il partage en effet son temps entre son cabinet de Laval où il «soigne Monsieur tout le monde» et deux grands clubs européens: la Juventus de Turin et les «Gunners» d'Arsenal. Il revient pour Libération sur sa tâche au sein des Bleus.

Quelle est la place de la kinésithérapie sportive dans la chaîne médicale?

Dans l'équipe de France on sait son importance. La kiné sportive se débarasse peu à peu de son côté empirique. Il n'y a pas encore si longtemps, parce qu'untel avait de bonnes mains on lui disait toi tu peux masser. Il y a évidemment moins d'improvisation ces dernières années, mais bon nombre de clubs ou d'équipes cyclistes n'ont pas encore saisi toute l'importance du travail préventif et des soins Tous les corps réagissent-ils de manière identiques aux soins du kiné?

Le corps du sportif est très réceptif aux traitements. Contrairement au patient lambda il ne traîne pas de pathologies chroniques. Un international ne peut pas avoir une blessure très ancienne, alors que dans mon cabinet, j'ai dû soigner des traumatismes vieux de 20 anss. Il n'y a pas de différences entre les corps, ce qui distingue l'un de l'autre, ce sont les vitesses de guérison.

Que savent les mains du kiné?

Elles savent juger de la tension d'un corps. Elles décèlent les traumatismes. Elles rentrent dans les tissus et pénètrent la chair. Elles sont intimes du corp